Réplique à l'adresse des bien-pensants

Publié le par Cicéron

Il y a quelques années la gauche a libéré du travail le smicard en le forçant à adopter les 35 heures hebdomadaires, pensant ainsi qu'il pourrait consacrer son nouveau temps libre à voyager en Toscane ou à se délasser dans le Lubéron. Manque de chance, la plupart des gens travaillent pour gagner leur vie et subvenir aux besoins de leur famille. Alors, allez leur proposer une baisse de salaire en échange de quelques jours de vacances...
 
Aujourd'hui, la droite qui se soucie tout aussi intelligemment du bien des gens veut les empêcher de fumer. Elle a déjà permis en appliquant la loi Evin d'augmenter le tarif des cigarettes à un niveau prohibitif, faisant trinquer le travailleur à bas salaire. Elle veut maintenant interdire de fumer dans les lieux dits publics (il s'agit en fait de restaurant et de débits de boissons ouverts au public mais appartenant à des personnes privées). La bonne idée que voilà: elle a été tenté avec le succès que l'on sait pour la consommation d'alcool aux Etats-Unis, pays ami de la liberté individuelle.
 
Voilà le nouvel idéal politique: vous allez pouvoir vivre très, très vieux mais attention en ne commettant aucun excès, que ne saurait d'ailleurs souffrir l'Etat-nounou. Vous aurez par contre le droit de consommer un maximum d'anxiolytiques, d'anti-dépresseurs ou autre substituts au tabac. Peu importe que votre vie soit sans joie, l'essentiel vient de ce que les puissants qui vous dirigent puissent être remplis d'autocontentement et penser qu'ils ont résolu le malheur et les difficultés à vivre des gens en leur empêcher de fumer ou de boire.
 
Pour finir, je ne manquerai pas de citer deux grands hommes :
 
 "Il y a tout de même quelque paradoxe à interdire de fumer dans des lieux où souvent on vend du tabac" (Nicolas Sarkozy)
 
"Il y a deux choses infinies en ce bas monde : l'univers et la bêtise humaine" (Albert Einstein)

Publié dans Démocratie Nationale

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O
Triste joie que celle d'une courte cigarette partie en fumée...
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C
Celui qui dit "la liberté des uns commence là où s'arrête celle des autres " justifie sans le savoir la pire des tyrannies. comment en effet blâmer celui qui choisit de s'arroger un maximum de libertés en empiétant sur les autres. Le tyran aurait ainsi raison et il se montrerait l'homme le plus libre de la société si de telles considérations étaient vraies. <br /> En fait, il n'y a rien de plus faux que cette phrase qui oublie que la liberté au sein d'une société demeure un objectif commun. C'est dans la cohésion de la société que s'affirme la liberté de chacun et non dans l'affrontement de l'un contre l'autre. C'est d'ailleurs ce qui justifie pleinement l'idée de nation. <br /> Ce type d'affirmation est tout à fait révélateur de la pensée de "grosblaireau" (décidément le bien nommé): c'est la société de la défiance, sans aucune solidarité nationale et sans mutualisation des risques de santé. En effet, la sécurité sociale n'est pas une assurance, avec des surprimes suivant tel ou tel comportement mais bien un système où chacun participe à la protection de lui-même mais aussi de celle des autres.
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G
Il n'est pas question d'interdire aux fumeurs de fumer, mais de permettre aux non fumeurs de ne pas être enfumés. La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres.<br /> Ensuite, on taxe le tabac parce que ceux qui fument coûtent beaucoup plus à l'assurance maladie. Si on veut être libre de fumer, il faut assumer. La liberté ne va pas sans responsabilité. Ce qui me semblerait cependant une meilleure idée, ce serait non pas de majorer le prix du paquet de cigarette, mais celui de l'assurance maladie des fumeurs (et puis aussi des buveurs), pour qu'ils comprennent mieux que c'est le surcout de leurs dépenses de santé qu'ils doivent assumer.
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L
Ô Cicéron, comment ose-tu comparer Sarko à Einstein? Un grand bavard et un grand savant! Un opportuniste et un scientifique, un petit roquet et un grand homme?<br /> Pour le reste, je suis d'accord. Sous peu les cigarettes vaudront le prix de Havanes (discrimination par l'argent) mais on ne pourra plus fumer que dans le coin fumeur et ventilé installé en kit dans sa propre cave.
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S
Salut ô Li : tu ne connais pas Cicéron mais son propos était effectivement un peu ironique (c'est bon de citer ses ennemis parfois)... <br /> Vive la Chine, qui est encore un pays de liberté !
O
Comment peut-on s'attaquer aux cafés et aux bars-tabacs qui constituent heureusement encore aujourd'hui et malgré les apôtres de la bien-pensance germanopratine un lieu de rencontre et de sociabilité dans de nombreux villages de France ! C'est méconnaître la vie des gens et ce qui rehausse un peu leur quotidien. <br /> Je ne parle même pas des villes où le café sert encore de lieu convivial qui tranche avec l'individualisme forcéné du monde urbain. <br /> En vérité, le monde que nous promet ce type de mesures d'interdiction, c'est celui d'êtres désincarnés sans lien entre eux, c'est un monde à la Huxley !
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