Réplique à l'adresse des bien-pensants
Il y a quelques années la gauche a libéré du travail le smicard en le forçant à adopter les 35 heures hebdomadaires, pensant ainsi qu'il pourrait consacrer son nouveau temps libre à voyager en Toscane ou à se délasser dans le Lubéron. Manque de chance, la plupart des gens travaillent pour gagner leur vie et subvenir aux besoins de leur famille. Alors, allez leur proposer une baisse de salaire en échange de quelques jours de vacances...
Aujourd'hui, la droite qui se soucie tout aussi intelligemment du bien des gens veut les empêcher de fumer. Elle a déjà permis en appliquant la loi Evin d'augmenter le tarif des cigarettes à un niveau prohibitif, faisant trinquer le travailleur à bas salaire. Elle veut maintenant interdire de fumer dans les lieux dits publics (il s'agit en fait de restaurant et de débits de boissons ouverts au public mais appartenant à des personnes privées). La bonne idée que voilà: elle a été tenté avec le succès que l'on sait pour la consommation d'alcool aux Etats-Unis, pays ami de la liberté individuelle.
Voilà le nouvel idéal politique: vous allez pouvoir vivre très, très vieux mais attention en ne commettant aucun excès, que ne saurait d'ailleurs souffrir l'Etat-nounou. Vous aurez par contre le droit de consommer un maximum d'anxiolytiques, d'anti-dépresseurs ou autre substituts au tabac. Peu importe que votre vie soit sans joie, l'essentiel vient de ce que les puissants qui vous dirigent puissent être remplis d'autocontentement et penser qu'ils ont résolu le malheur et les difficultés à vivre des gens en leur empêcher de fumer ou de boire.
Pour finir, je ne manquerai pas de citer deux grands hommes :
"Il y a tout de même quelque paradoxe à interdire de fumer dans des lieux où souvent on vend du tabac" (Nicolas Sarkozy)
"Il y a deux choses infinies en ce bas monde : l'univers et la bêtise humaine" (Albert Einstein)